[CG 31.03.22] Position du groupe PLR concernant le plan de stationnement

Retrouvez la position du groupe PLR concernant le plan de stationnement par la voix d'Alain Krebs.

Monsieur le Président, Mesdame, Messieurs,

Le groupe PLR a pris connaissance du rapport 22-4102 relatif à la création d’un règlement concernant le stationnement sur le domaine public et remercie le conseil communal de permettre d’envisager la mise en œuvre de ces mesures, comme prévue lors de la demande de crédit de 250’000.- votée le 18 novembre 2021

Nous constatons que le conseil communal a bien entendu les quelques réserves émises par plusieurs groupes lors de la demande de crédit, et propose maintenant un moyen de paiement par smartphone. Nous sommes un peu perplexes face au maintien des cartes à gratter, mais d’après les renseignements obtenus en commission de circulation, cela ne devrait pas représenter de trop grands frais et facilitera peut-être les choses auprès d’une certaine population. A voir à l’usage s’il y aura une réelle clientèle pour ces cartes, qui pourront être facilement supprimées de l’offre de paiement si elles ne séduisent personne.

L’augmentation de 2 à 4 du nombre de numéros de plaques pouvant figurer sur le même macaron est une bonne chose. Cela permet de favoriser encore plus le co-voiturage et de rendre le coût du stationnement pour les pendulaires totalement supportable.

Nous avons apprécié la précision faite par le Conseil communal en relation avec la notion de jours ouvrables. En effet, nous avons été étonnés d’apprendre que cette notion n’est pas, d’un point de vue juridique, totalement exhaustive et peut être soumise à interprétation. Préciser que ces mesures sont valables du lundi au vendredi est clair et net et c’est ce qui est attendu d’un règlement.

Au niveau des émoluments et de la tarification, nous réitérons ici une remarque déjà faite au sujet de la durée de la carte à gratter à 5.- prévue pour 4 heures. Nous pensons toujours qu’elle devrait être de 5 heures, permettant ainsi à un pendulaire, travaillant quelques demi-journées par semaine, de pouvoir faire son horaire entre 7h et 12h ou 13h et 18h, sans être stressé par le risque de dépasser de quelques minutes sa durée de stationnement.

Lors de la demande de crédit, plusieurs groupes avaient posé la question des tarifs étudiants, notamment en raison de la présence du Cifom dans notre commune. Le problème n’est pas clairement réglé par ce règlement, mais nous pensons que l’article 3 du règlement concernant le stationnement sur le domaine public, et notamment les alinéas d) e) et f) laisse toute la latitude au conseil communal, pour définir, avec la direction du Cifom une politique tarifaire acceptable tant par la commune que par les étudiants.

Il y a environ 80 places de parc autour du Cifom. Combien sont utilisées quotidiennement par des étudiants ou apprentis ? À mon avis, une estimation de 60 à 70 places est raisonnable, mais nécessiterait un décompte relativement précis qui pourrait être fourni par une rapide enquête effectuée par la direction du Cifom.

Offrir la gratuité représenterait donc potentiellement une perte de recette de l’ordre de 70'000.- pour la commune Ce n’est donc pas souhaitable d’une part financièrement, mais aussi en fonction du message envoyé auprès des jeunes. La protection de l’environnement et la mobilité douce sont l’affaire de tous, dans la mesure de ses propres moyens. C’est ici qu’il y aura des choix à faire, car si la situation financière de certains étudiants ou apprentis est difficile, ce n’est pas à une commune où ils ne résident pas d’en subir les conséquences. Il faudrait plutôt que leur commune de résidence ou que le canton, entrent en matière avec des bourses d’études ou des allocations.

Les situations financières des étudiants ou apprentis sont également très disparates. Pour ceux qui ne le sauraient pas, je suis enseignant dans cette école du Cifom.
Actuellement j’ai dans une classe un étudiant qui vient de La Chaux-de-Fonds en Porsche Cayenne l’hiver et en mini cabriolet l’été, mais il y a quelques années, j’avais une étudiante qui venait des Bayards, dont les parents étaient agriculteurs et qui roulait été comme hiver dans ce qu’on peut appeler une vraie voiture d’étudiant.

On voit donc que ce problème ne risque pas de trouver une solution rapide (la nouvelle rentrée est dans 5 mois), mais comme dit précédemment, avec l’article 3, le conseil communal a toutes les compétences pour le résoudre.

Il y a cependant 2 pistes à étudier :

  • 1 proposer un macaron valable seulement en dehors des vacances scolaires à un tarif proportionnel soit de 1100 x 39 semaines / 52 = 825.- (ou moins), ce qui peut être encore beaucoup pour certains apprentis
  • 2 aligner le coût du stationnement sur les autres écoles du canton, de manière à ne pas péjorer l’attractivité du Cifom et risquer à terme d’y voir des formations disparaître.

N’oublions pas dans la réflexion qu’il est prévu un retour d’une partie de la HE-ARC dans ses anciens bâtiments rénovés pour 2026, et que cela amènera certes de nouveaux emplois, mais également de nouvelles voitures dans le secteur.

Concernant la mise en place de ce plan de stationnement, nous comptons que l’information de la population, mais surtout des pendulaires ou des visiteurs soit particulièrement efficace et facilement adaptable sans devoir refaire à grands frais toute une signalisation en cas d’éventuels changements, qui seront probablement inéluctables après une période d’essai.
La simple lecture d’un QRcode, sous forme d’un sticker qu’on pourrait coller sur les candélabres par exemple, devrait permettre d’avoir un accès direct à une page internet spécifique et en plusieurs langues.
Cette information devrait être renforcée dans des lieux tels que la piscine, à proximité des musées et des autres lieux fréquentés par des visiteurs externes.
 

Nous avons encore 2 questions en relation avec le stationnement en ville :

  1. Est-ce que la traditionnelle interruption des zones bleues durant les vacances d'été sera maintenue à l'avenir, et si oui, qu'en sera-t-il de la zone macaron durant cette période ? Si elle est maintenue, ne risque-t-on pas d'avoir une saturation de la zone bleue ?
  2. Est-ce que le conseil communal envisage à futur l'augmentation en capacité du parking de la place James-Guillaume, pour offrir (moyennant paiement bien entendu) un plus grand nombre de places aux résidents de l'hypercentre (notamment en hiver) ?

La future piétonnisation du centre-ville risque de poser des problèmes aux habitants à l'intérieur ou proches de cet hypercentre. Le but ne serait pas de simplement copier La Chaux-de-Fonds, qui va créer un parking à 3 niveaux sur la place des forains, mais de renforcer l'attractivité résidentielle du centre-ville.

Ce concept va peut-être à l’encontre de ce que souhaitent certains groupes qui envisagent des parkings d’échange à l’extérieur de la ville, mais qui sont assez illusoires, tant qu’on n’aura pas les moyens de développer une offre de transport en commun réellement attractive pour les rejoindre. N’oublions pas que la notion de parking d’échange est généralement consacrée à des parkings destinés aux pendulaires et pas aux résidents.

Le groupe PLR acceptera ce rapport et les 2 règlements.