Six ans après le vote d’un crédit de CHF 31 millions, le Conseil général a appris le 25 janvier 2024, en réponse à une interpellation du groupe PLR sur l’état d’avancement de la nouvelle station d’épuration (STEP), que le projet, voté en 2018, était abandonné pour la deuxième fois. Un troisième projet devra être recommencé de A à Z, à un autre endroit, mais non défini actuellement. Rappelons que la nouvelle STEP aurait dû être mise en service en 2023.
Malheureusement, ce calendrier, qui aurait évité cet abandon, n’a pas pu être tenu. Le réel démarrage du projet, en main de la Gauche, a pris énormément de temps et la Commission occasionnelle « Nouvelle STEP » n’a été finalement impliquée qu’au moment où le projet rencontrait de grosses difficultés.
C’est seulement en 2021 que le Conseil général a été averti, par le biais de la presse, que des surcoûts, liés notamment à l’assainissement du terrain, mettaient en danger le projet initialement voté. Dès lors, un second projet a été étudié pour réduire le dépassement de crédit annoncé. Cependant, lorsqu’un projet patine sur place pendant de nombreuses années, on prend le risque de voir les règles du jeu changer, ici les normes fédérales.
Et au jeu de la montre, c’est le contribuable qui perd. La confédération ayant annoncé relever ses valeurs limites concernant la présence d’arsenic dans le sol, c'est tout le concept qui devra être revu. Effectivement, le terrain où aurait dû se trouver cette nouvelle STEP n'entre plus en considération, son taux de pollution étant désormais considéré comme trop élevé.
Avec cet abandon, les 1.7 million de crédit d’études dépensés jusqu'ici sont à considérer comme une perte sèche pour la commune, mais également pour tout contribuable hors commune du Locle. Des subventions cantonales et fédérales étaient déjà accordées pour ce projet et ont, elles aussi, été dépensées.
Si la nouvelle STEP avait été construite à temps, pour 2023 au plus tard comme exigé par le Canton, jamais une telle problématique ne se serait présentée.
Pourtant, les commissaires PLR n’ont cessé d’attirer l'attention des Conseillers communaux responsables successivement du projet sur les problèmes que pouvait représenter cette pollution à terme, mais en vain. C'est déjà pour une raison liée aux coûts de dépollution, qui passaient de 1 à 11 millions, que le premier projet susmentionné a été abandonné en 2021.
Dès lors, le groupe PLR juge inacceptable que ces errements coûtent CHF 1.7 million aux contribuables. Il apparait clairement que le retard accumulé, dès les premières années du projet, a joué un rôle important dans cette catastrophe financière, qui espérons-le ne se transformera pas en une catastrophe écologique. En effet, la STEP actuelle, datant des années 1970, est dans un état vétuste.
Le groupe PLR prend très au sérieux ces manquements et s’engage à faire toute la lumière sur les responsabilités de ce fiasco, entraînant un coût de près de CHF 170 par habitant ou habitante de la commune, ou de CHF 700 par famille.